Bal Vijay est un vénérable octogénaire, vêtu de blanc des pieds à la barbe. Il suit chaque jour la marche de Janadesh d’un pas régulier.
En 1952, Bal Vijay a commencé à travailler comme secrétaire de Vinoba, le successeur de Gandhi dans la lutte non-violente pour l’émancipation des plus pauvres. A ses côtés, il a parcouru les chemins de l’Inde rurale, incitant les grands propriétaires à faire don d’un morceau de leurs terres. C’était l’époque du mouvement Budhan, ou “don de la terre’, des années 1960 et 1970. Des milliers d’hectares ont alors été collectés, mais faute d’inscription des dons sur les cadastres et les registres, le mouvement s’est heurté à de nombreux problèmes légaux.
“A l’époque, nous ne demandions rien au gouvernement, nous nous adressions seulement aux particuliers, mais aujourd’hui c’est à lui de faire un pas en avant pour régler le problème de la terre”, souligne Bal Vijay. Pour ce gandhien “historique”, l’agriculture est tout autant créatrice de richesse que l’industrie : “l’industrie tranforme un matériau brut en un produit fini, mais d’une simple graine, on tire une infinité de graines”.
Photo : Bal Vijay fait la sieste après une longue matinée de marche. Près de lui, un de nos jeunes traducteurs anglais-hindi : autre génération, autre style !