Le 15 octobre, une délégation de leaders de Janadesh a rencontré Sonia Gandhi, la présidente du parti du Congrès, pendant 45 minutes. En Inde, beaucoup considèrent que c’est “Sonia” qui tire les ficelles du gouvernement de Manmohan Singh et que la présidente Pratibha Patil est également sa marionnette.
A l’issue de cette entrevue, elle s’est engagée à parler à Manmohan Singh des revendications des paysans sans terre, dès qu’il serait revenu de la tournée africaine qui l’a mené du Nigeria à l’Afrique du Sud. Elle a également donné son accord de principe à la création de cours de justice rapides pour statuer sur les litiges liés à la terre.
Dans le contexte actuel de tension au sein de la coalition, deux attitudes du gouvernement sont envisageables : soit il considère qu’il est trop affaibli et ne peut plus agir avant les élections générales de 2009, soit il cherche au contraire à satisfaire tout le monde en disant oui à toutes les revendications, pour se concilier un large électorat en cas d’élections anticipées. La presse indienne accuse pour l’instant plutôt le gouvernement de pencher pour le second travers et ses tendances populistes.