La doctrine gandhienne a puisé certaines de ses notions clés dans la religion jaine. C’est le cas de l’ahimsa, la non-violence en pensée comme en acte.
De passage à Delhi après une marche gandhienne, ne pas visiter le temple jain d’Old Delhi (photo), situé tout près de l’immense Fort Rouge, aurait donc été impardonnable.
Ce temple a pour particularité d’abriter un hôpital pour les oiseaux. Dans des dizaines de cages alignées, perroquets verts, corbeaux, pigeons, poules et même aigles, paons ou dindes se remettent des traumatismes de la vie urbaine. Ailes cassées, pattes abimées, plumes arrachées ou ébouriffées, les blessures sont nombreuses et souvent graves. Cet hôpital atypique, qui peut recevoir 5000 volatiles simultanément, ne fonctionne que grâce aux dons des particuliers.
Pour les jains, végétariens stricts, toute forme de vie doit être respectée. Les prêtres jains vont même jusqu’a porter un bandeau sur la bouche pour être sûrs de ne pas avaler d’insecte et à balayer systématiquement sur leur passage pour ne pas en écraser.
En Inde, ce ne sont pas les animaux éclopés qui manquent. A chaque coin de rue, on croise des chiens aux crânes ouverts, d’autres ayant perdu tous leurs poils. Chevaux, ânes ou chats ne sont pas mieux lotis.
Photos : à quelques mètres seulement de l’hôpital des oiseaux, un restaurant McDonald’s rutilant, sans doute moins respecteux du principe jaïn “live and let live”.